Les pré-requis en termes de compétences et d’investissements mobilisés listés ici ne suffisent pas à garantir un modèle économique viable pour le Jardin : la montée en charge du chiffre d’affaires légumes est progressive et ne couvre jamais totalement les besoins en fonctionnement. D’où la nécessité dès le départ de s’assurer de soutiens publics de long terme sur le fonctionnement du Jardin et de penser une diversification pour assurer des équilibres moins dépendants de la seule production agricole.
Aucun Jardin de Cocagne ne ressemble à un autre et chaque Jardin cherche à apporter une réponse singulière et adaptée aux problématiques et aux ressources de son territoire d’implantation : jardin en milieu rural ou péri-urbain, indépendant ou adossé à une structure ensemblière d’insertion, installation sur une petite surface ou sur plusieurs sites ou sur des surfaces supérieures à 10 ha, développement d’activités de diversification (transformation et logistique, animations pédagogiques et agriculture urbaine, tiers-lieu, espaces verts, diversification agricole, agro-tourisme, espaces-tests agricoles, etc.), etc.
C’est dans l’ancrage territorial et la pertinence de la réponse apportée aux situations locales que peut se construire un modèle économique viable pour le Jardin. C’est notamment pour cela que les Jardins de Cocagne sont d’abord des projets à construire collectivement, avec les habitant-e-s, les collectivités, les acteurs associatifs et économiques du territoire.