Construire des territoires
bio solidaires
“Ce que nous apporte le Jardin de Cocagne, c’est la créativité associative, une capacité d’aller vite, cette complémentarité entre la volonté d’une collectivité et un acteur associatif qui comprend les enjeux de société, qui s’inscrit dedans, qui amène sa propre valeur ajoutée.”
Jean-François Caron, Maire de Loos-en-Gohelle
Accompagner la transition écologique et sociale de nos territoires
Les Jardins de Cocagne sont des Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE). Leur mission principale : l’accompagnement social et professionnel des personnes en situation de précarité. C’est-à-dire au quotidien : la valorisation des talents, la levée des freins à l’emploi, le développement du pouvoir d’agir, mais aussi l’accès digne de toutes et tous à une alimentation de qualité.
En tant que fermes certifiées Agriculture Biologique commercialisant en circuit court, les Jardins de Cocagne s’engagent. Objectifs : préserver l’environnement et créer un cadre de travail sécurisant et valorisant. La transition écologique doit aussi permettre de créer des emplois pour les personnes peu ou pas qualifiées. Dans cette perspective, nous participons à l’identification et l’accompagnement des enjeux de professionnalisation.
Et si l’Economie Sociale et Solidaire avait des solutions à proposer aux agriculteurs pour répondre aux problématiques de modèles économiques des circuits courts (logistique, transformation, restauration collective …), de main d’œuvre, de renouvellement des générations d’agriculteurs et de lutte contre la précarité alimentaire ? Pour répondre à ces enjeux, les Jardins se diversifient et créent des activités « apprenantes » pour les salariés en insertion qui démultiplient ainsi leurs chances de trouver un emploi durable. Grâce à leur approche systémique, plusieurs Jardins posent les bases ou animent des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) (développer un PAT bio solidaire)
Revitalisation d’un tissu économique local et durable, création de valeur ajoutée et d’emplois, formations en situation de travail, innovations économiques en réponse aux besoins du territoire… Les Jardins de Cocagne sont des structures de l’Economie Sociale et Solidaire et le Réseau s’inspire, dans son accompagnement, de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération.
Cocagne
en quelques chiffres !
Des fonctionnalités au service du territoire
- A la jonction du social et de l’agricole
- 30 ans d’expériences et d’analyse garantissent un partenariat solide
- Des légumes bio, mais pas que…
- Des lieux physiques qui maillent le territoire
- Une ingénierie en animation de territoire
- Et une approche écosystémique
En tant que Réseau de fermes biologiques en Insertion par l’Activité Economique, le Réseau Cocagne a une double expertise :
- La connaissance du monde agricole, de ses exigences et contraintes, de ses instances,
- La connaissance du public en situation de précarité.
Cette double expertise permet de travailler des projets agricoles et alimentaires ouverts sur le social, en pensant :
- L’apport de l’ESS et de l’insertion pour penser des activités économiques de relocalisation de l’alimentation (chaînons manquants des circuits courts, …)
- L’accès de toutes et tous à une alimentation saine et durable (Paniers Solidaires, jardins partagés, cuisines mobiles, …)
- La formation, les passerelles emplois et le renouvellement des générations d’agriculteurs (avec des dispositifs innovants comme les unités mobiles de main d’œuvre ou les couveuses d’activités pour permettre l’installation agricole de salariés en parcours d’insertion).
Ainsi, les salariés des Jardins de Cocagne, jusque-là exclus de la société, deviennent les acteurs d’un de nos besoins essentiels : une alimentation saine et durable !
Contrairement à ce que laisse penser leur nom, les Jardins de Cocagne sont de véritables fermes de plusieurs hectares (4 ha en moy.). Et même si leur mission principale est l’accompagnement social, les Jardins de Cocagne s’engagent dans une pratique agricole exigeante et professionnelle. L’appartenance au Réseau national Cocagne assure une méthodologie éprouvée, un réseau partenarial, ainsi qu’une veille sur les bonnes pratiques avec des retours d’expériences inspirants.
A l’image des fermes biologiques en circuit court, les Jardins de Cocagne se sont diversifiés au fil des ans en fonction des besoins identifiés sur le territoire (plateformes logistiques, ateliers de transformation de produits alimentaires, animations pédagogiques, tiers lieux, épiceries itinérantes, entretien ‘espaces verts ou naturels, cf. fiches fonctionnalités ci-dessous, …).
Avec des bâtiments et des équipements, les Jardins de Cocagne proposent des espaces de démonstration, des outils qui peuvent être partagés, ainsi que des lieux havres rassemblant une diversité d’acteurs (acteurs publics, de l’économie sociale et solidaire, du monde agricole, de la solidarité, …).
Certains Jardins de Cocagne sont même sollicités pour réhabiliter des bâtiments, des parcelles agricoles en friche ou des espaces verts (parcs en cœur de ville, entourant des châteaux, …) pour leur redonner vie et repenser leur fonction nourricière. Favorisant l’échange et la mixité, ces lieux ont vocation à favoriser la démocratie et l’appropriation des enjeux du territoire à travers le « faire ensemble ».
La dimension territoriale de l’activité est inscrite dans l’ADN des Jardins. Ils contribuent à travers leurs projets à prendre en charge des enjeux divers et construisent de multiples partenariats qui les ancrent fortement sur leurs territoires. Cette spécificité confère aux Jardins de Cocagne de solides compétences en animation (portées par les directeur.rices de Jardin, chargé.es de mission).
Situés dans le champ de l’intérêt général, les Jardins de Cocagne sont partenaires de l’action publique et certaines collectivités leur confient des études de faisabilité préalables à la mise en place de Projets Alimentaires Territoriaux (PAT), ou encore l’animation de ces PAT. D’autres Jardins sont au cœur de l’animation de Pôles Territoriaux de Coopération Economique (PTCE).
En s’inspirant des principes issus de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération, les Jardins s’attèlent à faire émerger des services co-construits afin de répondre collectivement à un ensemble de besoins corrélés : besoin de se nourrir, d’être en bonne santé, de travailler, d’équité sociale, de lien social, de préserver la biodiversité, les sols, l’air et l’eau…
Découvrez les fiches "Fonctionnalités"
Co-construire des projets bio solidaires
Quelles activités Cocagne trouver sur mon territoire ?
Découvrez sur notre cartographie l’ensemble des services proposés par les Jardins de Cocagne en fonction des territoires. Vous pouvez prendre contact avec les Jardins locaux ou avec le relais régional Cocagne. A lire également : les plaquettes régionales de propositions Cocagne.
S’inspirer des initiatives Cocagne
Vous vous interrogez sur ce que peut apporter un projet Cocagne sur votre territoire ? Participez aux visites apprenantes, aux webinaires ou visionnez les témoignages inspirants compilés sur ce site pour envisager les solutions les plus pertinentes en fonction des besoins locaux.
Comprendre les prérequis pour lancer un projet pérenne
Comme tout projet associatif portant de grandes ambitions, créer un Jardin de Cocagne peut se révéler être un véritable parcours du combattant. C’est pour éviter cela que le Réseau Cocagne a recensé quelques pré-requis avant de se lancer. Ainsi, il est important que les collectivités soient parties prenantes du projet (y compris financièrement).
Participer aux échanges et réflexions travaillés dans le Lab’Cocagne
Véritables défricheurs sur les territoires, les Jardins de Cocagne sont autant de lieux d’expérimentations de « rénovation » de l’économie comme le qualifiait Claude Alphandéry, 1er président du Conseil national de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE). Convaincu que les innovations des Jardins doivent être analysées et diffusées pour inspirer les nouveaux projets, le Réseau Cocagne a lancé une série de recherche-actions en partenariat avec des laboratoires de recherche. Les échanges, entre théorie et pratique, permettent de prendre du recul et décaler le regard autour de la place du travail, l’évolution des modes de management, la co-construction de filières bio locales et solidaires, le bien-vivre alimentaire et l’inscription du droit à l’alimentation dans notre constitution, ...
Se former et former les équipes
Le Réseau Cocagne s’est associé à 9 autres organisations pour créer un organisme de formation certifié Qualiopi. Ainsi les formations sont finançables via les fonds de formation. L’ambition de cet organisme de formation “Travail & TransitionS” est de soutenir les projets de transition écologique et sociale en développant la capacité d’agir de chacun (individus, organisations ou territoires) à travers la mobilisation de compétences professionnelles. Travail & TransitionS rassemble des organisations aux expertises complémentaires : travailleurs sociaux, agriculteurs, cuisiniers, économistes, ergonomes du travail, éducation populaire, ...
Rejoindre les équipes des Jardins
Le passage par un statut salarié au sein d’un Jardin existant peut-être une opportunité sécurisante pour toute personne qui souhaite, à terme, créer un Jardin de Cocagne. Ce site compile les offres de stage et d’emplois dans les Jardins de Cocagne en France.
Et si on lançait une Fabrique des Territoires Cocagne sur votre territoire ?
En 2021, le Réseau Cocagne a lancé « la Fabrique des Nouveaux Territoires Cocagne », un programme expérimental pour accompagner les projets bio locaux et solidaires partout en France. Objectif : sortir le porteur de projet de l’isolement pour l’accompagner dans le cadre d’une dynamique collective formalisée dans une « promo » de nouveaux territoires Cocagne. L’idée est aussi de travailler avec les acteurs des territoires pour créer les conditions favorables à l’implantation de projets pérennes. En ce sens, la Nouvelle Aquitaine fait figure de territoire pilote avec un appel à manifestation d’intérêt régional monté en partenariat avec l’INAÉ (qui appuie au développement de l’Insertion par l’Activité Économique) et à Bio Nouvelle-Aquitaine (Fédération Régionale de l’Agriculture Biologique)