Le programme « Mieux Manger Pour Tous », dans lequel est impliqué le Réseau Cocagne, préconise :
Mais comment faire quand il faut accueillir toujours plus de personnes en grande précarité alimentaire ? Entre urgence et évolution structurelle de l’aide alimentaire, il n’est pas possible de choisir, le Réseau Cocagne propose de faire évoluer les pratiques par l’action sur le terrain.
Et la pratique s’immisce même dans les événements. Adieu conférences et tables rondes et si on cuisinait ensemble ? C’était la proposition qu’a fait le Réseau Cocagne aux onze partenaires, acteurs agricoles ou de l’aide alimentaire, qui avaient répondu à l’invitation. Objectif : partager, transmettre des pratiques et démarches favorisant l’émancipation alimentaire.
« Les techniques et répertoires culinaires du Mouvement des Cuisines Nourricières, partagés dans les formations Cocagne, sont centrées sur l’objectif de nourrir quotidiennement – avec toutes les contraintes temps/argent/récurrence/charge mentale – et structurées autour de la connaissance et de la transformation la plus simple des aliments, sans artifices. Le résultat gustatif, la praticité, l’économie de gestes et de moyens qui sont expérimentés ensemble, autour de plats génériques, transmettent une liberté d’adaptation aux contextes, préférences ou contraintes de tous-toutes. »
Gilles Daveau, intervenant des Cuisines Nourricières
Au sein des structures d’aide alimentaire, se jouent autant une question de dignité des personnes accueillies qu’une problématique de relocalisation de l’approvisionnement. Et si c’était lié ? Et si tout passait par une réinterrogation de ce que veut dire nourrir ? Nourrir pour que la personne reste en bonne santé, nourrir pour le plaisir du goût, nourrir pour le bonheur de partager un repas dans la convivialité. A partir de là, si le partage et la santé sont au cœur du projet, l’approche change. Loin des codes gastronomiques et des émissions culinaires de divertissement, les cuisines nourricières proposent des astuces pour manger simple, bon, sain, diversifié, en s’adaptant à ce qu’on a dans le frigo ou ce qu’il y a dans les champs des agriculteurs locaux, dans un quotidien où on n’a pas le temps de cuisiner. Ce sont ces techniques simples et efficaces que les participants ont pu tester le 15 décembre.
La journée s’est articulée autour d’une rencontre conviviale où les participants ont pu se réunir en petits groupes pour cuisiner ensemble, partageant ainsi une action commune liée à la lutte contre la précarité alimentaire.
Cet atelier a été prolongé par un temps d’interconnaissance pendant le déjeuner, offrant une opportunité d’échange de pratiques entre acteurs présents. La journée s’est poursuivie avec trois temps réflexifs en petits groupes, permettant ainsi aux participants de questionner et d’approfondir la réalité des missions de chacun.
L’objectif central pourrait être de favoriser une approche systémique au national et/ou au local, concrète et collective en organisant des journées dédiées à l’interconnaissance des acteurs du programme MMPT dans sa globalité.
Ces journées pourraient être conçues pour créer un espace d’échange par la pratique, de compréhension de la réalité des missions de chacun avec ses contraintes, ses freins et ses besoins. Ces échanges permettraient aux participants de partager en regards croisés le quotidien et le travail réel. Cela pourrait permettre de réajuster le projet en fonction des solutions trouvées collectivement.
L’intention est de renforcer la cohésion entre les différents acteurs tout en abordant les défis globaux du programme, favorisant ainsi une compréhension mutuelle et un engagement collectif. Dans le but d’éviter les essoufflements des acteurs de terrain, l’objectif est de cultiver des échanges constructifs et construire des relations durables.
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