Les sujets sociétaux portés par le Réseau Cocagne et ses adhérents sont plus que jamais d’actualité et résonnent sur le terrain avec les attendus des débats démocratiques d’aujourd’hui comme pour l’alimentation de qualité pour tous, l’installation agricole collective, l’éducation populaire dans les quartiers et les zones rurales. Il y a là des courants porteurs qui ne se résignent pas aux inégalités sociales et territoriales et mobilisent l’insertion par l’activité économique.
Les solutions aux problèmes de société sont nécessairement complexes et relèvent d’expérimentations qui demandent du temps et des situations de travail nettement améliorées pour les travailleurs-euses sociaux, comme cela a été dit avec force à Nancy, lors des Journées du Travail social, fin septembre. De la confiance aux acteurs de terrain, du temps et des soutiens clairs de la part des pouvoirs publics en premier lieu : voilà des certitudes que nous partageons avec tout le champ associatif, celui de la solidarité en particulier.
Évidemment, l’enjeu budgétaire s’impose comme une contrainte inévitable. S’il doit être avant tout un sujet de délibérations démocratiques comme aujourd’hui avec un parlementarisme décisif, il doit aussi permettre de reconsidérer la dépense publique sociale dans ses effets connus et reconnus (retour à l’emploi, formation, santé physique et mentale, accès au logement, évitement récidive…) mais aussi dans ceux qui expliquent les réussites insertionnelles (valorisation du travail agricole biologique, animation des circuits courts, construction de projets de territoires alimentaires solidaires, espaces pédagogiques enfants et adultes, animations culturelles…).
Là réside la principale incertitude, cette capacité du monde institutionnel de déplacer la seule évaluation métrique (dite d’impact) vers la construction, en amont, d’un cadre évaluatif commun : que voulons-nous faire ensemble ?
Julien Adda, Directeur du Réseau Cocagne
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