Pour ne laisser personne au bord du chemin, l’Insertion par l’Activité Économique (IAE) œuvre chaque jour sur le terrain pour porter des solutions avec les demandeurs et demandeuses d’emploi. Capables de répondre à un ensemble de contraintes sociales et environnementales sur un territoire, les acteurs de l’IAE sont le terreau de l’économie de demain.
4600 Structures de l’Insertion par l’Activité Économique (SIAE), portées majoritairement par des associations loi 1901, mais aussi des entreprises, accompagnent chaque année plus de 300 000 personnes éloignées de l’emploi.
Tous les jours, ces structures luttent contre la précarité et l’exclusion pour l’accès à l‘emploi de tous et toutes. Elles redonnent le pouvoir d’agir à leurs salariés et développent des activités durables, écologiques, non délocalisables au bénéfice des territoires.
Tous les jours, leurs actions produisent de la cohésion sociale et répondent à des besoins non ou mal couverts partout en France en développant des activités économiques utiles et innovantes : alimentation, logistique, gestion des déchets, entretien des espaces naturels, mobilité, remplacement de personnels absents …
Pourtant, malgré leur efficacité sur le terrain, ces structures sont chaque année plus malmenées par certaines politiques publiques, entre pression administrative, assignation au rôle de simple opérateur de politiques publiques, baisses de financements et exigences déconnectées de la réalité.
Alors que les débats sur le Projet de Loi de Finances 2025 vont débuter à l’Assemblée, il est urgent de dimensionner les investissements dans l’insertion avec une juste vision des multiples répercussions de cette action sociale (lutte contre la précarité, formation, santé…).
« L’insertion, c’est du contrat à pas cher, ce n’est pas quelque chose qu’on veut défendre. Pourtant, si on s’attarde sur ce qu’est vraiment l’insertion, sur ce qu’elle produit, on s’aperçoit que ça rejoint les grands sujets sociétaux posés aujourd’hui. ». Préservation de l’environnement, cohésion sociale, démocratie locale, les SIAE se sont emparés de ces sujets à partir du terrain et des personnes qui habitent les territoires.
« Les Structures de l’Insertion par l’Activité Économique font exister une forme de travail que personne ne reconnaît. […] En réalité, les SIAE sont des espaces de délibération sur le sens du travail, son utilité. Le travail proposé par les SIAE permet de trouver des ressorts personnels avec les salariés en parcours d’insertion pour faire vivre le travail en tant que un vecteur de socialisation et d’identité personnelle. Par ailleurs, alors que l’économie s’est beaucoup construite autour du diptyque production / consommation, les SIAE pensent leur contribution en fonction des besoins du territoire (alimentation, mobilité, logement…). D’ailleurs, au moment du COVID, l’État a fait appel à l’insertion de manière inédite car il s’est remis à penser en termes de besoins (alimentation, médicaments, masques…). L’enjeu de bifurcation écologique est de reconnaître que nous vivons une période de crises multiples et permanentes et que nous devons penser notre économie à partir d’une analyse des besoins (en unité de volume et non monétaire). La question du travail serait alors posée totalement différemment. » Résume Julien Adda, Directeur du Réseau Cocagne.
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